Je propose de retracer l’historique de l’approche Chronimed de l’autisme et ensuite de passer en revue les études qui ont été citées par leurs partisans et celles qui les réfutent, les documents officiels, les réactions des autorités sanitaires, de la communauté scientifique et médicale, les analyses journalistiques. Tous les éléments sont là pour un debunk.
Récapitulatif chronologique
2009 : le test contesté de Montagnier
En 2009, Montagnier annonce avoir détecté des signaux électromagnétiques provenant de l’ADN de bactéries. Il publie un article à ce sujet dans une revue où il siège lui-même au comité éditorial. Il dit que s’il avait envoyé son article à des revues prestigieuses, les experts « auraient sorti leurs revolvers« . Cette découverte n’a jamais été validée par la communauté scientifique. Basée sur la théorie largement réfutée de la « mémoire de l’eau », elle a discréditée. Les réactions indignées de la blogosphère scientifique ont été largement relayées par la presse (1). La notion de téléportation de l’ADN s’est également heurtée au scepticisme général.
Montagnier a développé un test, au sein de son entreprise aujourd’hui fermée, Nanectis, sur la base de ces théories. Ce test, non reconnu, a été employé pour détecter de supposées infections bactériennes chez les enfants autistes. Il détaille l’application dans le cadre d’une présentation lors d’un congrès (voir page 41 notamment).
2009 : lancement de Chronimed
Le groupe de travail Chronimed débute fin 2009 suite à une réunion des associations ADNO et Ariane (1).
En 2010, Montagnier veut lancer un essai clinique sur l’autisme sur la base d’une théorie non scientifique. Un article du Monde en décrit les détails (-> Article complet). Ce projet suscite la réaction indignée de la communauté scientifique mondiale.
2012 : annonce de Montagnier à l’Académie de Médecine
Le 20 mars 2012, Montagnier fait une déclaration fracassante à l’Académie de Médecine. Il fait état de « 55% d’amélioration rapide » obtenus avec des cures d’antibiotiques ».
Il s’agit des résultats d’un essai clinique « personnel » détaillés, qu’il présente, non dans une publication scientifique contrairement aux usages, mais un support de conférence, mis en ligne. -> Version pdf (voir p. 30-36).
97 enfants ont été inclus dans cet essai personnel, un chiffre plus tard revu à la hausse.
Montagnier décrit aussi sa vision de la piste microbienne de l’autisme sur son site Web : Montagnier.org (hors ligne mais accessible via les archives du Web). -> Version PDF.
Le communiqué de l’Académie Nationale de Médecine dissipe immédiatement tout malentendu : « Il est important de confirmer ces résultats par des essais contrôlés » et dénonce des espoirs injustifiés.
Certaines failles de cet essai sauvage sautent aux yeux :
- l’absence de groupe de contrôle
- l’âge minimum fixé à 15 mois pour le recrutement dans l’essai clinique.
- des conditions à l’évolution très différente étudiées aussi : Dravet, Rett, épilepsie, retard mental, Tourette
- une méthode peu objective pour l’évaluation : observation de vidéos avant/après
2012 : Montagnier au congrès antivax AutismOne
La même année, Montagnier a fait une présentation au Congrès antivax de renommée mondiale, AutismOne à Chicago. Il s’agit d’un congrès sur toutes les approches charlatanesques de l’autisme. Cette année-là interviennent à ses côtés Wakefield qui est l’auteur d’une étude frauduleuse reliant l’autisme aux vaccins, Kerry Rivera qui prône un équivalent de Javel, le MMS, Jeff Bradstreet, qui promeut le faux médicament Gcmaf… Montagnier fait une présentation d’une durée d’une heure détaillant son approche par antibiothérapie à long terme et autres anti-infectieux pour traiter l’autisme. Sa proposition ne rencontre visiblement pas beaucoup de succès et les questions posées à la fin de sa présentation créent un malaise palpable. La vidéo de cette conférence a été mise en ligne (cliquez ici pour la visionner).
2013 : Montagnier dépose un brevet dévoilant son traitement proposé pour l’autisme
Montagnier dépose un brevet en 2013 : Methods and pharmaceutical compositions of the treatment of autistic syndrome disorders
Ce brevet détaille un traitement par tri-thérapie au long cours (antibiotiques + antifongiques + antiparasitaires, parfois aussi hydroxychloroquine). Il contient des indications concernant les médicaments, très nombreux pouvant être utilisés, un schéma d’administration avec des pauses, une durée qui s’étend sur des années.
Il mentionne le recours à son test de détection d’ondes électromagnétiques d’ADN de bactéries non reconnu officiellement par la science
2016 : Montagnier et Philippe Raymond au Congrès Sortir de l’Autisme
Le Congrès Sortir de l’Autisme a résumé toutes les approches pseudoscientifiques de l’autisme. Il a été organisé par Olivier Soulier, qui s’intéresse au sens symbolique des maladies, et Senta Depuydt une journaliste militante antivax de premier plan.
Le prof Luc Montagnier et le Dr Philippe Raymond ont tous deux présenté l’approche Chronimed de l’autisme.
La vidéo de la présentation de Luc Montagnier est disponible ici (cliquer sur « Voir la VOD » pour obtenir un bon de réduction). Celle du Dr Raymond a été mise hors ligne. Elle contenait une contradiction flagrante car il était question de guérison de l’autisme mais de traitements à vie.
2017 : Révélations dans le cadre de l’affaire Bransten
Un médecin Chronimed est mis en cause pour des ordonnances dangereuses pour l’autisme, le Dr Bransten (Plus d’infos) . A cette occasion, le porte-parole de Chronimed, le Dr Raymond adresse une lettre à l’Ordre des Médecin pour le soutenir. Publiée sur le site de l’association Le Droit de Guérir, elle nous révèle que depuis 2006, des milliers d’enfants ont été traités selon l’approche Chronimed par 60 médecins alors qu’elle n’a jamais été évaluée, et qu’aucune étude officielle n’a été menée. Malgré cela, des guérisons et améliorations spectaculaires sont revendiqués.
Prises de position
La Haute Autorité de Santé
Pour situer le contexte, il est important de noter trois points :
- les médecins du réseau Chronimed sont le plus souvent des médecins qui axent leur pratique autour de la prise en charge de la maladie de Lyme.
- le traitement proposé par les praticiens du réseau Chronimed pour « guérir » l’autisme est le même que celui proposé pour les malades de Lyme
- Ces médecins font partie de ceux qui militent pour la reconnaissance d’une forme chronique de cette pathologie
- Ils préconisent des traitements lourds au long cours pour la maladie de Lyme chronique, alors qu’il n’a pas été validé. Les Prof Bricaire et Gentilini se sont exprimés dans l’Express en 2018, les qualifiant d' »associations médicamenteuses aberrantes relevant du charlatanisme ».
En 2018, à l’issue de longs travaux et débats houleux, la Haute Autorité de Santé publie de nouvelles recommandations pour la maladie de Lyme. L’approche Chronimed de l’autisme sera abordée à cette occasion. En fait, le porte-parole de Chronimed, le Dr Raymond a participé aux travaux de la HAS pour l’élaboration de ces recommandations.
La HAS a donc passé en revue une à une les publications citées par les partisans de l’approche Chronimed de l’autisme :
Argumentaire de la Haute Autorité de Santé (pages 285, 291, 298, 326)
La conclusion de la HAS est que les études sont de faible qualité, et qu’il n’existe aucun argument en faveur de cette approche pour l’autisme.
Il est à signaler aussi que la notion de maladie de Lyme congénitale a été retirée de la classification internationale de l’OMS – ICD-11. Ce code a été retiré après y avoir figuré brièvement, du 18 juin au 17 décembre 2018. ll n’est, en effet, toujours pas prouvé que Lyme se transmette de la mère à l’enfant.
Réactions de la communauté scientifique
- Il existe une profusion d’articles de presse relayant les points de vue du monde scientifique pour dénoncer cette approche scandaleuse
- Agnès Sommet, professeure en pharmacologie clinique, est montée au créneau en 2011 pour dénoncer la prescription d’antibiotiques pour des traces d’infections anciennes gardées en mémoire, sur la base de la théorie non scientifique de la mémoire de l’eau. Elle a publié l’article suivant : Antibiotiques, autisme et mémoire de l’eau.
- Le Dr Gorski, auteur connu du blog Science Based Medicine, fait partie des lanceurs d’alerte de la première heure.
- Un article de synthèse : Traitements pharmacologiques dans l’autisme : appréhender et communiquer, de 2015
- Une thèse de médecine aborde aussi ce sujet (pages 72-75)
Les études
Approche critique des études citées pour appuyer ces théories
Sandler et al, 2000
Short-Term Benefit From Oral Vancomycin Treatment of Regressive-Onset Autism
- Etude ouverte, sans groupe de contrôle
- Seulement 11 enfants, tous atteints de diarrhée persistante suite à une antibiothérapie. La vancomycine étant utilisée pour traiter des diarrhées à clostridium difficile notamment, l’amélioration du comportement temporaire de 8 enfants autistes est logique dans ce contexte
- Evaluation sur la base de vidéos avant/après, critères d’évaluations flous. Source majeure de biais.
- J’ai trouvé des critiques négatives sur cette étude sur le site crackingtheenigma.blogspot.com
Posey et al, 2004
A Pilot Study of D-Cycloserine in Subjects With Autistic Disorder
- Réfuté par les études suivantes : (1) A randomized, placebo-controlled trial of D-cycloserine for the enhancement of social skills training in autism spectrum disorders – Minshawi, 2016 – Etude randomisée en double aveugle contre placebo sur 67 sujets et (2) la revue de littérature de Cochrane de 2021 : La D-cyclosérine est-elle efficace et sans effets indésirables pour les personnes atteintes d’un TSA qui présentent des déficits en matière de compétences sociales et de communication ?
- Etude sans groupe contrôle
- 10 sujets seulement
Wink, Minshawi et al, 2017
D-Cycloserine enhances durability of social skills training in autism spectrum disorder
- Il s’agit juste des données de suivi à 22 semaines d’une étude, citée ci-dessus, qui n’a pas démontré de supériorité par rapport au placebo : A randomized, placebo-controlled trial of D-cycloserine for the enhancement of social skills training in autism spectrum disorders.
Nicolson et al, 2007
- Cette publication a été discréditée par l’auteur d’un blog de fact-checking
- Nicolson met en cause les vaccins qui seraient contaminés par des mycoplasmes. Plus d’infos
- Les conclusions de cette étude sur 93 patients sont contredites par une étude portant sur 27.000 patients concluant à un nombre plus faible de personnes autistes parmi les cas d’infections à mycoplasma pneumoniae : The association between Mycoplasma pneumoniae infection and speech and language impairment: A nationwide population-based study in Taiwan Ching-Shu Tsai, 2017
Nicolson et al, 2008
- Il s’agit du même auteur que ci-dessus.
- Ce texte, souvent cité, n’a en fait été publié que dans une Newsletter de médecines alternatives et non dans un authentique journal scientifique : la Townsend Letter, épinglée par Quackwatch pour sa qualité plus que douteuse
- Concernant l’auteur, il est connu pour ses positions antivaccins. Voir mon article à ce sujet Il soutient la thèse de vaccins contaminés par des mycoplasmes. Il a également publié un autre papier sur l’autisme dans une revue antivax « Medical Veritas The Journal of Medical Truth » avec Andrew Wakefield au Comité Editorial
Bransfield, Usman et al, 2008
The association between tick-borne infections, Lyme borreliosis and autism spectrum disorders
- Discrédité par la Haute Autorité de Santé :
- Il s’agit d’une revue de littérature incluant des cas uniques,études de faible effectif non comparatives, ou non publiées
- Inclusion de « cas » de transmission materno-fœtale de Lyme et autres MVT, ou par lait maternel, par voie sexuelle (non reconnus)
- Tests biologiques utilisés non standardisés
- Définitions des cas de patients atteints de borréliose de Lyme et d’autisme floues,
- Études référencées de faible qualité ne permettant pas d’établir un lien entre Lyme et autisme, ni de prouver transmission materno-fœtale, sexuelle ou dans le lait maternel de de Lyme.
- Réfuté par ces deux études qui démontrent tout lien entre autisme et maladie de Lyme :
- Serologic Markers of Lyme Disease in Children with Autism – Ajamian, 2013 (*) et
- Lack of Serum Antibodies against Borrelia burgdorferi in Children with Autism – Burbelo, 2013 (**), Autism and Lyme Disease—Reply – Ajamian, 2015
- Publié dans Medical Hypotheses (!), revue sans comité de lecture à l’époque, et qui publie toutes sortes d’études bizarres, par ex : peut-on guérir la mort, ou niant le lien Sida Vih. Un livre parle de cette revue :
- Etude mentionnée dans Psiram
Bransfield, 2009
- Obscure revue qui n’existe plus depuis 2010, que 20 numéros en tout. Comité de lecture ???
- Etude de cas d’une famille et discussion
- Des affirmations qui ne sont pas basées sur des preuves. Exemple : « Infections associated with ASD include Babesia, Bartonella, Blastocystis, Borna virus (animal model), Borrelia burgdorferi and other tick-borne diseases, Chlamydia pneumoniae, cytomegalovirus, Ehrlichia, Herpes simplex virus, Human herpesvirus-6, Herpes virus family, Mycoplasma fermentans, Mycoplasma genetalium, Mycoplasma hominis, Mycoplasma pneumoniae, Plasmodium (malaria… »
- Bransfield cite Garth Nicolson comme référence. Plus d’infos sur cet auteur : Garth Nicolson, référence de Chronimed et les vaccins
Bransfield et Kuhn, 2012
- Etude sur 5 sujets seulement avec diagnostic de lyme et autisme
- Pas de groupe de contrôle.
- Toute une liste d’autres arguments discréditant cette étude (p. 74-75)
- Réfuté par ces deux études qui démontrent l’absence de lien entre autisme et maladie de Lyme:
- Serologic Markers of Lyme Disease in Children with Autism – Ajamian, 2013 (*)
- Lack of Serum Antibodies against Borrelia burgdorferi in Children with Autism – Burbelo, 2013 (**). Explications complémentaires : Autism and Lyme Disease—Reply
Benach et al, 2012
A microbial association with autism
- Va à l’encontre d’une antibiothérapie à long terme néfaste pour la flore intestinale
- Etude sur le microbiote seulement
- Revue sans impact factor
Planche et Botbol, 2013
Maladie de Lyme, syndrome autistique et traitement antibiotique : une réflexion à partir d’un cas
- Observation de cas unique : pas de valeur.
- Changement d’école, début de prise en charge orthophonique
- J’ai listé un certain nombre de points problématiques dans mon article Un étude de cas à la loupe
- Argumentaire de la Haute Autorité de Santé
- Le diagnostic n’est pas fiable avant l’âge de 2 ans (cf reco HAS), difficile à détecter avant 1 an.
- Les signes d’autisme apparaissent après un développement normal, contrairement à ce que dit l’auteur
- Traitement antibiotique + antifongique + antiparasitaire non validé par la science
- Effet placebo
Pardo et al, 2013
A pilot open-label trial of minocycline in patients with autism and regressive features
- Etude sur la MINOCYCLINE.
- Pas d’amélioration clinique.
Kuhn et Bransfield, 2014
- Pas de groupe de contrôle.
- Publié dans Medical Hypotheses (!), revue qui a publié toutes sortes d’études incroyables par ex « »peut-on guérir la mort ? » » ou déni du lien VIH-Sida au point qu’elle est devenue le sujet d’un livre
- Argumentaire de la Haute Autorité de Santé:
- Inclusion de 48 enfants dont les parents déclaraient qu’ils étaient atteints de borréliose de Lyme et d’autisme.
- 3/48 enfants avaient un test ELISA positif, 45/48 avaient un WB avec bandes 31 et 34 positives (non inclues dans WB de référence).
- Questionnaire d’évaluation ATEC complété par les parents avant et après ATB (source de biais)
- Pas d’examen médical des enfants au cours de l’étude.
- 48/48 enfants sont passés d’un autisme sévère à un autisme léger dans l’étude.
- Étude de faible qualité
- Test non standardisé
- Définition de borréliose de Lyme imprécise reposant principalement sur des signes cliniques en incluant des signes aspécifiques
- Pas d’évaluation médicale,
- Pas de groupe contrôle, etc
- Ne permettant pas d’établir un lien de causalité entre borréliose de Lyme et autisme.
Ghanizadeh et Berk, 2015
- Etude = rapport de cas unique – épilepsie.
- Sans valeur
Rodakis, 2015
- Etude = rapport de cas unique, sans valeur
Omar et al, 2017
Detection of Sutterella in the Stool of Egyptian Children with Autism Spectrum Disorders
- Etude non concluante (cf. la conclusion).
- Menée en Egypte, pb conditions sanitaires.
- Résultats non répliqués, que 60 patients.
- Etude souvent citée mais quel rapport avec des antibiotiques à long terme qui ont un effet délétère sur l’intestin ?
Lipkin, Williams, 2012
- Etude citée par Montagnier dans cette intervention à l’Assemblée Nationale en 2019 ( à 10 min 30 sec)
- On ne sait même pas si cette bactérie est pathogène pour le moment. Ca ne justifie donc pas les cocktails d’antibiotiques au long cours sur des milliers d’enfants autistes prescrits par les praticiens de Chronimed. [Source]
- Allégations de guérisons jamais vérifiées de l’association le Droit de Guérir si traitement de cette bactérie entre autres » De très nombreux enfants autistes pris en charge avant l’âge de 8 ans et traités pour des co-infections chroniques et particulièrement une infection par la Sutterella (Bactérie proche des rickettsies), guérissent. » Le Droit de Guérir
- Contredit par cette étude comportant plus de sujets et qui compare avec la fratrie : Comparison of Fecal Microbiota in Children with Autism Spectrum Disorders and Neurotypical Siblings in the Simons Simplex Collection, Son, 2015
Wink, Minshawi et al, 2017
d-Cycloserine enhances durability of social skills training in autism spectrum disorder, Wink, 2017
- Progrès idem que groupe témoin (semaine 11 et 22)
- Design d’étude problématique, cf discussion
Bransfield, 2018
Neuropsychiatric Lyme Borreliosis: An Overview with a Focus
- Données personnelles, autocitations
- Journal inconnu
Voir aussi cette thèse de médecine qui apporte des arguments supplémentaires pour discréditer ces études (pages 74-75)
Récapitulatif des études qui discréditent ces pistes
Köhler-Forsberg et al
Etude de cohorte sur plus d’un million de sujets nés au Danemark en 1995 et 2012 qui a mis en évidence une association entre prise d’agents anti-infectieux avec un risque accru de trouble mental, et plus particulièrement suite à la prise d’antibiotiques avec lesquels on a observé un risque plus élevé d’autisme ainsi que divers autres troubles avec un effet dose-dépendant.
Hamad et al, 2018
Early childhood antibiotics use and autism spectrum disorders
- Etude de grande ampleur sur 215.000 sujets
- Réfute le lien de causalité entre prise d’antibiotiques et autisme –
- Pas de diminution d’incidence constatée non plus.
Ajamian et al, 2013
Serologic markers of Lyme disease in children with autism
- 120 sujets
- aucune sérologie de Lyme positive
Burbelo et al, 2013
Lack of serum antibodies against borrelia burgdorferi in children with autism
- Sérologie validée de façon indépendante
- Tous les tests d’enfants autistes négatifs pour B. Burgdorferi
Pardo et al, 2013
A pilot open-label trial of minocycline in patients with autism and regressive features
- Etude ouverte sur 11 enfants seulement, dont 1 qui n’a pas terminé l’étude.
- Conclusion : Pas d’amélioration clinique pendant et après les 6 mois d’administration
Ali Ghaleiha et al, 2016
- Etude menée en Iran
- 46 sujets contre placebo
- Pas d’effet sur les symptômes autistiques
Conclusion
Les arguments en faveur d’une piste Lyme ou infections froides de l’autisme ont été largement réfutés. Les fake news sont toujours largement présentes sur le Web comme le montre une recherche rapide sur des mots-clés simples (revérifié fin 2021). Les fakes news sont par essence fausses, mais les effets secondaires des enfants cobayes sont bien réels.
Notes
(1) Le programme du séminaire ADNO a été publié sur NutraNews en nov 2009
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