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Questions fréquentes

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Par Suzanne Ruhlmann

Pourquoi se focaliser spécifiquement sur l’approche Chronimed alors qu’il y a surprescription d’antibiotiques dans beaucoup d’autres contextes ?

De puissants antibiotiques ont été utilisés pendant une durée de 2 à 4 ans, voire plus, selon la croyance qu’il s’agirait de déloger des bactéries intracellulaires pour guérir l’autisme. Ils ne sont pas employés seuls mais en association avec des antifongiques et des antiparasitaires. Les risques ont été pointés l’Agence Nationale de Sécurité des Médicaments. Cette approche rejetée par la Haute Autorité de Santé et n’est pas en vigueur dans d’autres pays.

L’axe intestin-cerveau n’est-il pas une piste sérieuse ?

L’approche Chronimed ne s’incrit pas dans cet axe, mais celui de la maladie de Lyme et co-infections.

La science n’est-elle pas faite justement d’expérimentations et de recherche empirique ?

Pour tirer des conclusions, il faut un vrai protocole de recherche, mais les essais cliniques ne sont autorisés que si on a une hypothèse qui tienne la route et si le rapport bénéfice risque est bon.

Pourquoi jeter l’opprobre sur des parents qui cherchent a améliorer le sort de leur enfant ?

Il n’est pas question de jeter l’opprobre sur des parents qui ont été mal informés par des professionnels, mais d’exposer les fake news.

Ne s’agit-il pas de soulager les enfants autistes des aspects les plus gênants de certaines comorbidités sévères ?

Certains recourent à des tests ou examens non reconnus par la science qui entraînent toutes sortes d’interventions inutiles et délétères. D’autres démarrent des traitements sans le moindre test.

Les antibiothérapies n’ont-elles pas été abandonnées pour se concentrer sur le renforcement des défenses immunitaires ?

Rien n’a changé : la propagande pour l’approche Chronimed est toujours largement présente sur le Web

Ne faudrait-il pas plutôt dénoncer des dérives sans mettre en cause des personnes?

Il y a des personnes qui occupent une fonction stratégique et qui font de la désinformation à large échelle.

Certains proposent une approche bien plus mesurée. Pourquoi la proscrire ?

Il n’est pas question d’interdire les approches alternatives mais d’exposer la pseudoscience et de parler des risques.