L’encéphaloscan a fait l’objet d’un matraquage publicitaire dans un groupe Facebook autour d’approches alternatives de l’autisme. Cette technique d’imagerie n’a pourtant pas été validée à ce jour par la science, et n’est pas reconnue par la Caisse d’Assurance Maladie ou la Haute Autorité de Santé.
Le Dr Lebar, qui a participé au lancement des travaux de Chronimed, explique que l’encéphaloscan vise à mesurer la pulsabilité du tissu cérébral et à évaluer les déficits d’oxygénation. Il met en avant cette technique dans le livre Autisme, on peut en guérir de C. Skorupka, avançant que, dans l’autisme, « sur près de 500 cas étudiés, l’encéphaloscan trouve à 99 % une hypopulsatilité, signe d’une hypo-oxygénation intervenant essentiellement dans les zones profondes du cerveau ».
Chronimed est un groupe de médecins, qui se sont réunis autour de Luc Montagnier, qui traitent l’autisme avec des associations d’antibiotiques, antifongiques et antiparasitaires, selon l’hypothèse d’une infection bactérienne, non prouvée à ce jour.
Exigé par certains praticiens
Dans le cadre de traitements expérimentaux de l’autisme hors AMM par des médecins Chronimed, cet examen a été demandé pour des évaluations avant/après. C’est aussi un sésame qui a permis d’accéder aux séances d’un ostéopathe qui ferait de supposés miracles tels que débloquer le langage.
Un coût élevé
Une mère d’enfant autiste au RSA s’est laissée persuader que l’encéphaloscan, facturé 290 euros, était crucial pour la prise en charge de son enfant, tout comme des séances à 120 euros chez cet ostéopathe exceptionnel. On peut facilement comprendre l’angoisse de cette mère qui ne voulait rien laisser au hasard. Elle a eu la chance, contrairement à d’autres, d’obtenir une prise en charge par la Sécurité Sociale. D’autres familles ont engagé des moyens financiers importants par un examen pratiqué par un seul radiologue et pour se rendre chez le seul ostéopathe recommandé. Ils ont du traverser la France, réserver un hôtel.
Des explications qui peinent à convaincre
Certains membres du groupe Facebook étaient enthousiastes, mais beaucoup d’autres très perplexes car leur neurologue n’avait jamais entendu parler de cet examen. Les doutes exprimés ont été balayés d’un revers de la main par la modération et les critiques ont été censurées.
Sésame pour des séances chez un praticien atypique
Concernant l’immeuble mentionné, plusieurs praticiens appartiennent à un groupe épinglé par la Miviludes.
Avis Google
Consulter les avis de patients médusés et scandalisés par ces pratiques.